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Direction Artistique Laurent Daycard

Un parcours

Après un D.E.A. d’Ecologie, Laurent Daycard a été ornithologue dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises, puis pour des missions ponctuelles au Parc Naturel Régional de Corse. Il a ensuite suivi la formation d’éco-interprète avant de devenir responsable pédagogique d’un C.P.I.E. pour lequel il a créé plusieurs supports (jeu, CD, livret) où le conte était déjà présent.

Parallèlement à ses occupations naturalistes, il est également passé par l’école de cirque du Cirque Plume, a suivi des stages de clown, s’est essayé au chant et à la danse, a fait partie d’une troupe de commedia dell’arte comme comédien et régisseur de plateau, pratiqué les échasses et le théâtre de rue avant de devenir conteur professionnel en 1993.

En tant que conteur, il a d’abord beaucoup travaillé sur la notion de répertoire, en élargissant le sien à différentes cultures, attentif à l’adapter à tous types de publics. Également musicien, il utilise différents instruments (accordéon diatonique, ocarinas…), et le plus souvent le dulcimer (instrument moyenâgeux de la famille des cithares) comme soutien rythmique des grands récits.

Sa passion pour le conte depuis l’enfance, son engagement pour cette discipline l’ont amené à participer au projet de la Baleine qui dit « Vagues » dès le début. Cette légitimité d’artiste et d’organisateur en ont fait un directeur artistique impliqué et créatif pour imaginer différentes façons d’aller à la rencontre des publics du conte.

Des spectacles

Après avoir écrit en 1992 Mazam al Inawé, conte écologique joué par la compagnie Barcarolle, Laurent Daycard s’est consacré à l’oralité prenant appui sur des textes issus de la culture populaire. Parmi ses créations jouées dans différents festivals de conte, Contes sur le chemin, L’œuf du monde, L’histoire sans pareille, Les trois cheveux d’or du Diable, A l’est du soleil à l’ouest de la lune, Tristan & Iseult

Son travail est passé de l’étude des mythes cosmogoniques (L’œuf du monde) à un approfondissement des « grands contes », les contes merveilleux traditionnels et populaires européens. Il explore également les récits « au long cours », en épisodes ou sur une nuit entière (L’histoire sans pareille). Puis la « matière de Bretagne » s’est imposée.

Avec Tristan & Iseult il s’est plongé, au-delà du vernis chrétien, dans l’imaginaire celtique qui parle plus directement aujourd’hui. Merlin, le druide, le barde royal a préséance sur le roi, il fait corps avec la forêt et la Nature : c’est un écologiste par essence. Guenièvre incarne la souveraineté et se donne à celui qu’elle juge digne de régner, on ne fait pas plus indépendante et féministe. Les Récits de la Table Ronde sont en cours de création pour donner sans doute un triptyque, en tout cas une aventure artistique de longue haleine.